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Q&R avec Bouchra Nhaili, Directrice des Ressources Humaines de Lydec

Dernière mise à jour : 25 juil. 2023

Q&R Exclusif de Trusted Magazine avec Bouchra Nhaili




Comment pourriez-vous décrire votre parcours professionnel en quelques mots ?


Un parcours professionnel de plus de 23 ans ou j’ai pu occuper plusieurs postes de responsabilités dans le monde du commercial, clientèle, audit et inspection Générale, et surtout Ressources Humaines. Dotée d’un diplôme de l’ENCG Settat en 1999, d’un Master RH en 2010 et puis d’un certificat en coaching en 2018, je vois mon parcourt comme riche et atypique dont je suis de plus en plus fière.


A l’obtention de mon diplôme en 1999 de l’ENCG Settat, rien ne me destinait à pratiquer la gestion des ressources humaines et je n’imaginais pas un jour tracer mon chemin dans ce domaine. En acceptant toute nouvelle opportunité et en m’investissant dans toute mission que je mène, j’ai pu renforcer et même élargir mes compétences. Les formations suivies durant mon parcours professionnel m’ont permis d’apprendre en continue et d’être une éternelle apprentie.

Actuellement, Directrice des Ressources Humaines de Lydec, je gère le capital humain de l’entreprise avec tous les sujets RH passionnants et challengeant. Des projets qui permettent de Développer et valoriser notre capital humain à travers le renforcement du leadership, l’anticipation des compétences, l’intelligence collective, l’engagement et le bien-être de nos collaborateurs au service de la performance globale de l’entreprise.


Active aussi dans le monde associatif. Je préside l’association Aquassistance Maroc qui intervient dans les régions rurales enclavées du Maroc. Elle vient en aide aux populations défavorisées en réalisant notamment les infrastructures collectives dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et de l’électricité. Elle soutient aussi les écoles afin d’être dotées de blocs sanitaires. Ces projets passionnants permettent d’agir en premier lieu sur la jeune fille et la femme des zones enclavées du maroc. Je participe aussi aux travaux de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie au Maroc en tant que vice présente de la commission emploi et formation et enfin je suis membre du bureau AGEF national.


Lorsque vous êtes surpris par un contexte inhabituel ou incertain, que pensez-vous ?


En tant que DRH et manager, je ne cesse de vivre dans des contextes de plus en plus incertains et évolutifs. Avec l’incertitude long terme, les prévisions faites auparavant sur plusieurs années deviennent de plus en plus difficiles à respecter et les cycles de prévisions sont devenus de plus en plus courts.

La crise sanitaire nous a tous surpris par son caractère exceptionnel et imprévisible et n’a fait que confirmer le besoin d’être préparé et même armés pour survivre et dépasser la situation sans dégâts ;

Je suis convaincu aujourd’hui que nous devons :

  • Être plus dans le présent que dans le futur, cela veut dire avancer vers demain sans se précipiter mais en se préparant, ceci permettra à chacun de se sentir plus sécurisé.

  • Aborder l’incertitude par la confiance et non par la crainte. Cela veut dire d’analyser les risques et les incertitudes et apprécier aussi les opportunités de changement.

  • Être agile et persévérant pour construire ensemble les nouvelles manières de faire.

  • Être proche des équipes, les accompagner et les rassurer tout en respectant son écologie personnelle.

  • Avoir du recul et retrouver ses repères, retrouver ses équipes et le lien qui les unis.

  • Assurer une capitalisation d’expériences pour aller de l’avant et améliorer notre façon d’agir.


D'après votre expérience, quel est le facteur clé majeur de succès pour une « femme manager » ?


Manager est une question de compétences et d’expérience, peu importe si nous sommes homme ou femme. Entre le besoin de la performance de l’entreprise, les priorités et les motivations de soi ainsi que de son équipe, un (e) homme/ femme manager doit trouver un équilibre au quotidien. Je dis toujours que c’est nécessaire et ce n’est pas toujours évident dans la vie au quotidien.

Un manager homme ou femme, doit être un manager visionnaire, exigent, bienveillant et agile et je suis convaincu jour après jour que le manager doit être un manager leader pour donner un sens à tout effort fourni et embarquer les équipes dans le même bateau.

Le rôle du manager avec l’existence, voire l’abondance de l’information est devenu plus que jamais attendu sur sa dimension d’accompagnateur des équipes et des personnes dans l’atteinte des objectifs individuels et collectifs. Un rôle de manager qui sort de son rôle technique et qui d’adapte à chaque situation, qui booste les énergies pour se surpasser et atteindre les rêves les plus lointains.


Le managers-coach est donc ce qu’on attend du manager d’aujourd’hui. Être dans la posture d’un coach qui mobilise et qui enlève les barrières psychologiques et les croyances négatives de ses collaborateurs. Le manager coach adopte une approche positive dans la démarche avec l’adoption de la bienveillance comme devise sans oublier l’exigence à maintenir et qui donne le cap à franchir et élève le niveau attendu de ses collaborateurs.

Enfin, le facteur clé de succès pour une « femme manager » est d’arrêter de réfléchir genre, et agir en tant que manager-coach avec son propre style, engagé envers ses objectifs, ceux de l’entreprise et des équipes.


Quelle a été votre expérience la plus difficile et qui a changé votre état d'esprit ?


Chaque expérience difficile était pour moi un apprentissage sur lequel j’ai pu capitaliser. J’ai toujours adoré la citation de Nelson Mandela « Je n’échoue jamais, soit je réussi soit j’apprends ». C’est en fait une leçon de vie, nous grandissons dans la gestion des situations difficile et nous avançons davantage dans les difficultés et moins dans les situations de confort. Durant 23 ans de vie professionnelle, l’expérience qui ma marqué le plus c’est la crise sanitaire. Une situation inédite qui a bouleversé les pratiques RH. Il a fallu donc une rapidité dans la prise de décision et la mise en place sans délais des actions suite aux décisions prises. S’ajoute à cela les nouvelles conditions de travail et l’incertitude qui régnait sur l’avenir proche. Après un recul, je peux dire que la capacité d’adaptation et la capacité d’être agile dans des moments difficiles et la prise de décision rapide avec une concertation et une implication de toutes les parties prenantes m’en beaucoup aidé à faire face à une situation de crise inédite.

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