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Q&R avec Christian Hapi

Dernière mise à jour : 26 juil. 2023

Q&R Exclusif de Trusted Magazine avec Christian Hapi


Comment pourriez-vous décrire votre cheminement de carrière en quelques mots ?


Mon parcours professionnel est fortement marqué par 3 piliers :


Le premier est le désir de repousser toujours plus loin les limites que je me fixe. J’ai toujours pensé que la routine dans le travail pouvait rapidement être synonyme d’ennui. C’est probablement ce qui m’a souvent conduit à accepter des défis qui au départ me sortaient de ma zone de confort. Après avoir démarré en Europe, je suis rentré au Cameroun, ensuite j’ai travaillé à Abidjan, à Dubai et même à Kinshasa. Et après une longue carrière dans les assurances, j’ai créé un cabinet de conseil qui m’a conduit aujourd’hui à travailler dans l’univers de la Biologie et du Diagnostic Medical.


Le second pilier est fortement lié aux rencontres enrichissantes que j’ai pu avoir : Plusieurs de mes patrons ont été de grandes sources d’inspirations pour moi. J’ai ainsi été très marqué par la finesse d’analyse de Richard Lowe (Fondateur du groupe Activa) , l’ambition sans cesse grandissante de créer un groupe Panafricain de Raymond Fahrat ( Patron du groupe Colina devenu ensuite Saham Assurances) , la force entrepreneuriale de Jean K Diagou (Fondateur du groupe NSIA) ou encore la rigueur professionnelle et la forte humanité de Bene Lawson ( DG du groupe NSIA).


La découverte de l’Afrique, de ses nombreuses richesses culturelles et de ses belles diversités humaines : j’ai plusieurs fois occupé des fonctions régionales qui m’ont permis de piloter des projets multi pays et d’avoir des interactions professionnelles et culturelles avec des hommes et des femmes du Nord au Sud du continent.


Quelle a été votre expérience la plus difficile et cela a-t-elle changé votre état d'esprit ?


Une carrière à l’image de la vie sur terre est remplie d’imprévus, dont certains vous font beaucoup relativiser. Pour ma part, indéniablement la crise postélectorale qu’a traversé la côte Ivoire en 2010/2011 aura été l’expérience la plus difficile qu’il m’ait été donné de traverser. Elle a débuté 2 mois après mon installation dans le pays au lendemain du 2ème tour des élections présidentielles et s’est terminée 8 mois plus tard après la bataille militaire d’Abidjan. J’en suis sorti très marqué par la fragilité de nos institutions mais également convaincu que le développement de notre continent passe par la libre circulation des hommes et des femmes qui permet de créer un sentiment d’identité commune. A l’image de ce qu’est devenu L’UE : en lieu et place de se faire la guerre, on s’assoit à Bruxelles et on discute pour trouver des consensus.


Quand vous êtes surpris par un contexte inhabituel ou incertain, qu'en pensez-vous ?


Dans la vie professionnelle ; j’ai toujours pensé qu’il faut s’attendre à tout. Au meilleur comme au pire. Le monde professionnel est un groupe de personnes aux intérêts divers et variés et qui passe beaucoup de temps ensemble sans forcément toujours partager des valeurs communes ou même vivre les mêmes réalités : Certains arrivent à leur travail dans le confort d’un véhicule, d’autres y arrivent sans argent pour déjeuner ; d’autres encore sont au travail mais minés par leurs problèmes personnels… Dans un tel contexte face à une situation inhabituelle j’essaye en général toujours de prendre du recul par rapport à ladite situation, d’analyser rapidement les enjeux avant de poser un acte ou de prendre une décision.


Quel est le facteur clé de succès le plus important pour vous en fonction de votre expérience ?


Si je me base sur ma propre expérience, je répondrai sans aucune hésitation que le facteur clé de succès c’est la capacité de travailler en équipe. Il est impossible de réussir seul.


Quel serait l'écueil majeur qui pourrait nuire à la réussite d'un leader ?


Je dirai le manque d’empathie et le manque d’humilité. Selon moi un leader est d’abord et avant tout une personne qui aime les autres, qui sait donner le meilleur de lui pour tirer le maximum des autres. C’est cette empathie qui permet de créer la cohésion et l’adhésion de d’équipe et que chacun puisse se sentir utile dans la tâche qui est la sienne. Le leader dans une organisation devient le chef d’orchestre à qui revient le rôle de veiller à ce que chaque membre de son équipe puisse recevoir la considération qu’il mérite.


Quelles sont les pratiques managériales que vous considérez prioritaires à développer ou à renforcer ?


Si je me réfère au contexte purement Africain, je dirai la bonne gouvernance.

Beaucoup de belles entreprises et de belles aventures entrepreneuriales ne résistent hélas pas au départ du fondateur. Et très souvent lorsqu’on analyse les raisons de ces effondrements on s’aperçoit que bien souvent les fondateurs n’ont pas su instaurer au sein de leurs entreprises les bases solides de bonne gouvernance nécessaire à préparer une transition pérenne.


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