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Zoom sur la bonne gouvernance et l’état de droit en Afrique

Dernière mise à jour : 11 nov. 2021

Par Rym Raddaoui, experte en communication et développement.


Il est incontestable que les gouvernements jouent un rôle central dans un processus de développement économique, social et durable. Au fil des ans, nous avons fini par admettre que toutes les nations du monde se sont développées grâce à des institutions efficaces qui fonctionnent, et c’est cela que l’on appelle la bonne gouvernance. Au cours des différentes transitions, la gouvernance et l’état de droit sont devenus essentiels pour notre développement et, reconnaissant leur importance comme étant les bases d’une société pacifique et inclusive, cela nous permet de rappeler quelques éléments fondamentaux :


  • On ne peut réaliser le progrès au-delà d’un certain point de développement social et économique sans gouvernance démocratique, et cela n’est possible qu’après avoir réussi un certain degré de conscience économique;

  • La gouvernance et l’état de droit exigent une amélioration permanente en faveur du développement économique de l’Afrique (de la paix, de la sécurité, de la démocratie et de la réduction de la pauvreté);

  • Les ressources humaines et l’éducation sont essentielles pour une croissance inclusive.


En Afrique, il n’y a pas de modèle unique, chaque pays a ses propres spécificités et il s’agit d’un processus continu ; si on prend comme exemple le Kenya, ce pays continue à mettre en œuvre, à institutionnaliser et à promouvoir des dispositions institutionnelles pour arriver à respecter leur obligation figurant à l’ODD 16 (Paix, Justice et institutions efficaces). L’Afrique doit assumer ses responsabilités pour dégager des solutions à ses propres problèmes. Il est à noter que les partenariats à l’intérieur des pays sont fondamentaux : la gouvernance compte, mais surtout la mobilisation des ressources internes à l’intérieur du continent est également fondamentale.


Nous sommes tous convaincus que l’état de droit ne peut exister sans système juridique transparent. C’est un concept très large et complexe qui a été inventé dans l’histoire des nations. Il s’agit d’un effort qui a été réalisé par les états pour créer une communauté nationale s’appuyant sur le droit. Il est également lié à d’autres objectifs tels que : la diminution de la pauvreté, le développement humain durable, la consolidation de la paix, la responsabilisation, la lutte contre les violations des droits de l’homme et la lutte contre la criminalité organisée. Il suscite également des réformes économiques et débloque les impasses socio-économiques qui peuvent exister dans les sociétés en faisant la promotion des ODD (Objectifs du Développement Durable) du programme 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l'Union Africaine qui envisage une Afrique prospère, intégrée et également fondée sur ces mêmes principes d’ODD. D’ailleurs, l’aspiration 3 de cet agenda rappelle « Une Afrique de bonne gouvernance, de démocratie, de respect des droits de l’homme, de justice et d’état de droit ».


Pour conclure, il est important que les africains eux-mêmes reconnaissent et clament à haute voix que la question de la bonne gouvernance et de la démocratisation n’est pas une invention occidentale. Ce que les africains font est compatible avec la démocratie occidentale, mais cela doit tenir compte de notre environnement, de notre histoire et on doit alors voir les mesures pratiques dont on a besoin pour renforcer cet appui aux gouvernements africains. Quatre parties sont à retenir : la sécurité et l’état de droit / la participation des droits de l’homme / le développement humain et les opportunités économiques durables. Pour trois de ces éléments, l’Afrique a connu certes une légère amélioration, mais pas pour la sécurité et l’état de droit notamment, les deux sous catégories à savoir : la sécurité personnelle et la sécurité nationale.

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